#BeTheFutureToday : Sankara, Fanon & la jeunesse Africaine

Instauré en 2006, la Journée de la Jeunesse africaine a pour objectif de célébrer les jeunes du continent, tout en les responsabilisant en leur faisant une place aux tables de décisions. Il s’agit de reconnaître et laisser la parole à cette force tantôt craint, muselée, manipulée ou repoussée aux portes de l’Europe. Pour un continent encore fortement régit par la hiérarchie, la rigidité du droit d’ainesse et la gérontocratie, l’idée d’inclusion de la jeunesse à du chemin à faire.

Nous, jeunes, nous composons ce continent. Nous sommes environ 425 millions âgées de 15 à 35 ans exclusivement. Ainsi, dans un pays comme le Tchad, c’est 81% de la population qui à plus 34 ans, en Tunisie ont en compose plus de la moitié et aux Comores nous avoisinons les 75% de la population. Ces chiffres font de l’Afrique le continent le plus jeune ! Le constat est manifeste. Toutefois, les dirigeants africains semble ne pas  saisir encore l’opportunité qui s’offre à eux à travers nous. Vis à vis de nous, ils agissent avec scepticisme et méfiance, à l’instar de ces parents qui briment l’adolescent qui questionne, interroge et cherche.

Il est grand temps que les jeunes du continent cesse d’attendre patiemment qu’une place leur soit assignée en fond de salle, parce que si jusque-là nous avons subi notre présent, nous sommes responsable du futur. C’est sans équivoque. D’où l’impératif d’adopter une approche jeune du développement. Une telle posture nécessite l’utilisation d’outils d’empowerment informant et formant cette jeunesse à la prise de parole, à la citoyenneté, aux enjeux liés à l’environnement, etc.

Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir

_ Frantz Fanon

Enfin, il convient de rappeler encore et encore, que si « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » ( Rapport Brundtland) et si nous sommes le futur, il ne faut pas oublier que nous sommes aussi le présent ! Alors, nous avons une responsabilité face à nous-mêmes et face aux générations prochaines.

La responsabilité de briser le déterminisme de la reproduction de la médiocrité.

N’oublions pas que nos dirigeants ont eux aussi été à notre place, jeune. Qu’ont-ils fait de leurs espoirs ? « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques. » disait Sankara, et à nous de rajouter, qu’une jeunesse mobilisée, responsable et entreprenante participe à l’effort collectif d’aujourd’hui pour demain être les dirigeants qu’ils auraient voulu avoir.

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