«Nous ne sommes pas encore libres, nous avons seulement atteint la liberté d’être libres». Nelson Mandela
Le plus grand hommage que nous pouvons rendre à Mandela est de perpétrer son combat en luttant sur le plan intellectuel à l’affranchissement totale de l’Afrique de toutes sortes de joug. Les multiples défis qui attendent les pays en développement africains nécessitent la réappropriation de nos ressources humaines , matérielles et historiques dans le sens d’une redistribution juste de nos richesses.
Les récentes évolutions sociales rendent intolérable toute loi ouvertement discriminatoire et les signes d’une telle attitude sont subtiles. En effet, les différents instruments juridique internationaux et nationaux s’accordent a lutté contre les discriminations liées à la «race». Cependant, cette simple reconnaissance légale n’implique pas systématiquement disparition des discriminations. Il faut aller au-delà de cette apparente égalité pour combattre les mécanismes qui perpétuent des pratiques aujourd’hui intolérables.
Ceci dit, nous dénonçons l’attitude des élites nationales qui tout en ignorant les intérêts généraux et l’urgence des besoins vitaux font primer leurs intérêts individuels en s’alignant à un ordre mondial fortement inégalitaire.
La véritable liberté, celle qu’évoque Mandela, est un perpétuel combat qui se révèle inachevé lorsque nous assistons encore aujourd’hui à des sommets tels que la Françafrique. En même temps que nous pleurons le symbole de la lutte contre l’apartheid, nous perpétuons une institution archaïque et néo-coloniale. Ironique coïncidence des événements.